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Workspitality
Selon la onzième édition du baromètre Paris WorkPlace-Ifop mené auprès de 1300 salariés (novembre 2024), on assisterait à un basculement inédit depuis la crise sanitaire puisque, pour la première fois, le bureau serait majoritairement considéré par les salariés comme « un lieu de vie où ils aiment passer du temps » (53%, en hausse) plutôt qu’« uniquement un lieu de travail où ils préfèrent passer le moins de temps possible » (47%, en baisse). La preuve, entre autres, du poids pris par les critères esthétiques. 87% d’entre eux considèrent ainsi, désormais, que c’est important qu’une entreprise dépense de l’argent pour la décoration de ses bureaux, critère considéré comme essentiel pour leur bien-être. Ceux qui accordent une note esthétique très élevée à leurs bureaux ont d’ailleurs une note de bien-être largement supérieure à l’ensemble des salariés. L’esthétique n’est donc pas qu’une affaire de décoration… L’enquête a aussi recueilli la préférence des salariés face à quatre formes archétypales de « bureau idéal », haussmannien, start-up, scandinave ou lounge d’hôtel, qu’ils devaient évaluer selon cinq critères : esthétique, désirabilité, créativité, bien-être et travail en équipe. Le bureau inspiré de l’hôtel sort largement gagnant (43%) auprès de toutes les catégories d’âge alors que le bureau start-up ferme la marche (8%). Rien d’étonnant, tant ce dernier souffre des clichés d’une époque révolue (une obligation de coolitude appliquée de façon peu nuancée) pendant que le premier porte un imaginaire puissant nourri de services sur-mesure (restauration, conciergerie, accueil) ainsi que du soin apporté au design, au confort et à la modularité des espaces. Un résultat qui s’explique à la fois par la diffusion des espaces de coworking dans notre paysage quotidien et par l’évolution des codes de l’hôtellerie qui l’a conduit à multiplier les espaces dédiés aux rencontres professionnelles ou au travail collaboratif. Depuis la crise sanitaire, les entreprises n’ont plus qu’un objectif en tête : faire oublier qu’elles sont des lieux de contraintes pour apparaître comme des lieux de libre-choix.
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