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En mai dernier, Dijon inaugurait sa Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin conçue pour mettre en scène le repas gastronomique des Français reconnu par l’UNESCO en 2010. Cet été, Marseille se dotait de halles gastronomiques, les Grandes Halles du Vieux-Port : 1000 mètres carrés et une dizaine de comptoirs dédiés à la cuisine méditerranéenne sous toutes ses formes en attendant, cet automne, un marché de producteurs et d’artisans de bouche locaux. 2000 personnes par jour y défilent en moyenne. L’originalité du lieu tient à ce qu’ici, contrairement à d’habitude, les clients peuvent s’attabler librement en terrasse et non aux seules tables de l’établissement fréquenté. Les végétariens côtoient ainsi les amateurs d’entrecôtes sans que cela fasse débat… Ressentir en un même lieu et simultanément la différence (des goûts et des assiettes) et l’appartenance à une même communauté (la table qui réunit), n’est-ce pas finalement la raison du succès de ces nouveaux lieux de restauration ? Bien plus que la dégustation de produits locaux, c’est la perspective d’une expérience humaine qui vient nourrir l’envie de se rendre dans ces nouveaux lieux hybrides. Transposons cet univers dans celui du travail : les bureaux partagés permettent-ils toujours aux salariés d’éprouver la différence ? Où peuvent-ils, dans l’entreprise, ressentir un sentiment d’appartenance ? Innover, c’est d’abord s’inspirer des autres mondes que le sien.