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Ville éponge
Face au réchauffement climatique, toutes les villes réfléchissent à des solutions pour se prémunir des effets indésirables de ses épisodes de chaleur et de précipitations. Certaines s’imaginent en « villes éponge » avec la volonté de reconstituer le cycle naturel de l’eau. Comprenez : rendre au sol la perméabilité naturelle qu’il a perdue en raison de la bétonisation pour lui permettre d’absorber l’eau de pluie là où elle tombe afin de la stocker et de pouvoir la restituer par temps chaud via l’évaporation. Pour rappel : les variations de température entre les espaces verts et les zones bétonnées dépassent souvent les cinq degrés… Conséquence : les villes doivent à la fois multiplier les surfaces vertes et imaginer des zones humides qui serviront de réservoirs naturels lors de fortes précipitations. Lorsque celles-ci adviennent, mieux vaut que l’eau soit dirigée vers des parcs ou des terrains de football, qui resteront inutilisables quelques jours, que vers les habitations ou les infrastructures. En Autriche, la ville de Vienne plante déjà de nombreux arbres dans des fosses de plantation qui leur permettent de développer leurs racines et de récupérer les eaux de pluies. Aux Pays-Bas, un concours national (« tegelwippen ») est organisé jusqu’à fin octobre pour inciter les habitants des villes à faire la chasse aux dalles et aux pavés dans leurs jardins et à les remplacer par de l’herbe, des parterres de fleurs ou des arbres « afin que les Pays-Bas deviennent plus résistants au climat, plus agréables pour les insectes et les animaux, plus frais pendant les journées chaudes et beaucoup plus beaux » selon le site officiel de la compétition. Chaque pavé qui disparaît est une victoire pour le sol et la biodiversité. En Belgique, de nombreuses villes (Bruges, Anvers, Gand, Louvain) ont adopté l’initiative. Et à Paris ? En juin dernier, on y inaugurait la première micro-forêt, place de Catalogne : 500 arbres et 16 000 végétaux plantés avec un sous-sol de 1,50 mètre. Un début. La ville lumière réussira-t-elle, elle aussi, à devenir une « ville éponge » ?
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