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Vélotafeur
Ce sera bientôt la troisième édition de Mai à vélo, opération imaginée par la Région Ile-de-France pour (re)mettre en selle le maximum de ses habitants. Randonnée vers une destination secrète par-ci, animations familiales par-là, vive le vélo ! Surtout que, selon le rapport Year in Sport de l’application sportive Strava (sorti en décembre dernier), les trajets domicile-travail à vélo ont fortement augmenté dans la capitale française : + 97% vs. 2019. Autrement dit : doublés. Pas étonnant si l’on considère la saturation des transports en commun (en sous-effectifs), la multiplication des voies dédiées aux vélos, le désir de faire du sport et de moins utiliser sa voiture pour plein de (bonnes) raisons. Conséquence : la figure du vélotafeur, jusqu’à présent marginale, s’impose désormais dans notre quotidien. Pour preuve, la multiplication des enseignes de services (entretien, réparation, location) et des offres de vêtements et d’accessoires qui lui sont destinées, associées à des promesses de performances, certes, mais aussi de mode, de confort et de praticité. Casques pointus, sacs à dos écoresponsables, gilets réfléchissants et lunettes aux verres photochromiques avec traitement hydrophobe deviennent des signes de reconnaissance communautaire. Le développement de la pratique du vélo n’a pas seulement modifié le visage des villes, il a aussi fait naître de nouveaux marchés. Alimentation, habitat, tourisme, automobile et même vélo, tous les secteurs se réinventent face aux enjeux climatiques.
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