Utopie pragmatique

Pour le Danois Bjarke Ingels, architecte star, auteur, en France du Frac Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux et de la métamorphose des Galeries Lafayette sur les Champs-Élysées, les réalisations des années 2000 se classent en deux camps : d’un côté, l’architecture rationnelle, mais prévisible ; de l’autre, l’architecture spectaculaire, mais pas fonctionnelle. Il propose une troisième voie, l’Utopie pragmatique, consistant à assimiler les exigences pragmatiques d’un programme pour proposer un imaginaire, une utopie. Sur le toit terrasse du pavillon du Danemark pour l’Expo 2010, à Shanghai, l’architecte a ainsi installé une piste cyclable. A Copenhague, il a imaginé un mur d’escalade sur l’un des pignons d’une centrale de traitement de déchets et, sur son toit, une piste de ski, courte, certes, mais capable de produire des sensations. Une manière d’illustrer que cette usine est « propre » et que chacun peut se l’approprier…
Explorer toutes les facettes d’un bâtiment en se demandant comment offrir au public une « expérience augmentée » : une autre approche de l’architecture.