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Un été à Paris
Il fait chaud et, puisque chacun a désormais en tête une montée possible des températures de 4 degrés, la ville de Paris prouve qu’elle est consciente de la situation. Après avoir planté 25 000 arbres, elle annonce vouloir installer 24 combrières. On aurait pu se contenter du mot pergola qui décrit la même réalité, mais, associée à mot un peu rare, toute initiative bénéficie aussitôt d’un surplus modernité. Dotées d’un toit ajouré en bois posé sur une armature en acier, ces combrières devraient procurer chacune 30 m2 d’ombre au sol et faire chuter la température de 9 à 10 degrés. Posée devant les bancs de la capitale imaginés au Second Empire, elles signent leur époque à leur façon… La Mairie prévoit aussi d’installer 10 brumisateurs et 40 « fontaines brumisantes » plus petites. Les fontaines ne peuvent plus garder leurs eaux pour elles seules et ne nous en offrir que leur bruit. Les villes se sont toujours transformées. Historiquement, pour se protéger de leurs ennemis puis pour assurer le confort et la sécurité de leurs habitants. Plus récemment, pour « accueillir » les voitures puis les repousser au profit des piétons. Voici aujourd’hui venu le temps de l’adaptation climatique qui ne restera pas, elle non plus, sans affrontements idéologiques. D’un côté, les architectes des bâtiments de France qui rejettent bon nombre de projets et interdisent parfois les volets. De l’autre, les urbanistes conscients des enjeux climatiques. Deux conceptions de la ville s’affrontent. L’histoire d’hier contre l’histoire de demain.
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