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Tiers-lieux
Longtemps, ils se sont longtemps appelés Centres d’affaire, mais ce nom renvoyait sans doute trop au monde du business pour qu’on s’y intéresse. Lorsqu’ils sont devenus des espaces de coworking, ils n’ont pas eu de mal à attirer tous ceux qui naviguaient dans le monde des start-ups. La consonance anglo-saxonne associée à une promesse de réseautage potentiellement profitable résonnait comme le summum du cool : faire du business entre potes, qui pourrait résister ? Depuis la crise sanitaire, ce sont les tiers-lieux qui ont les faveurs du public et des pouvoirs publics. Comme les piscines chauffées et les salles polyvalentes en leur temps, toutes les villes en veulent à qui elle donne des noms décalés : la Fabrique, la Station, le Hublot, le WIP, la Mine … Il arrive même qu’ils soient associés à une « résidence d’artistes ». Leur succès tient à ce qu’ils ne font pas référence au travail, cette survivance du monde d’hier, mais à un lieu où l’on peut exercer une activité. Là réside leur modernité. Il tient aussi à leur capacité à proposer une forme de proximité et de convivialité positive et à s’adresser un public large, du cadre en quête de dépaysement à la mère de famille qui se rêve en « mompreneur » (mère et entrepreneure en même temps) en passant par tous les Millennials, professionnels ou non, en manque de connexion avec leur communauté. Le tiers-lieu est un lieu à la fois virtuel et réel. Un lieu réel réinventé par le virtuel et son fantasme de rencontre. Et lorsqu’on lit que WeWork annonce la fermeture de 40 sites, on se dit que le réel a sans doute été plus fort que le virtuel.
Gardons le lien !
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