Télébureau

Installé dans notre quotidien depuis deux ans, le télétravail est devenu le « new normal » et, dans deux générations, parions que chacun s’étonnera qu’au début du XXIe siècle, travailler signifiait partir s’enfermer 8 heures par jour dans une entreprise, parfois située à plus d’une heure de chez soi, en empruntant des transports en communs saturés. Un peu comme, aujourd’hui, repenser aux conditions de travail des mineurs… Selon une étude publiée récemment par l’ObSoCo, 82 % des Français se déclarent satisfaits du télétravail et 37 % se disent même très satisfaits. Une satisfaction qui augmenterait avec la pratique du télétravail, preuve que l’essayer, c’est l’adopter. À condition, toutefois, que l’employeur se montre assez souple dans son organisation et que le logement du télétravailleur s’y prête. Conditions non négligeables puisque la même étude nous révèle que plus d’un tiers des télétravailleurs ne disposerait pas d’un espace permanent pour travailler à domicile. Si seuls 30 % des salariés sont aujourd’hui concernés par le télétravail, ils doivent être regardés avec 100 % d’attention, car leur quotidien permet de soulever des questions inédites qui, demain, pèseront sur l’attractivité d’un poste : comment assurer aux télétravailleurs un environnement et une connexion de qualité ? Qui prend en charge la facture énergétique inhérente à cette situation ? Voilà le domicile qui s’invite au bureau. Notre époque est bien marquée par la fusion des genres…