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Petites singularités
À quoi tient l’identité d’une ville ? À son patrimoine historique et à sa gastronomie, répondront certaines d’entre elles. Les plus chanceuses. Quand les autres, la majorité, ne pourront qu’évoquer leur nombre de journées de soleil, leur proximité avec la mer ou la montagne ou encore, faute de mieux, leur douceur de vivre et l’accueil de leurs habitants. L’identité d’une ville n’est pourtant pas un capital génétique que chacune d’elle recevrait en héritage. Elle se construit. Par des grandes décisions autant que par une attention portée aux détails. Du côté des grandes décisions, l’affaire est entendue : attirer des entreprises puissantes, multiplier les transports, construire des équipements sportifs et culturels d’envergure, porter un discours environnemental à coups de voies cyclables et de généreux espaces verts. Du côté des détails, il y a encore du travail… Les élus ne devraient-ils pas aussi s’envisager en designers, en charge de mettre le beau au service de l’efficacité ? Un réseau de bus, de trams ou de métros, oui, mais porteur d’une histoire par leur forme. Du mobilier urbain, d’accord, mais pas standardisé. Un éclairage vivant, un pavage singulier, des trottoirs colorés, un mobilier qui donne envie de s’y assoir. Même les plaques d’égout peuvent être évocatrices du lieu qui les accueillent. À Chartres, elles reprennent le labyrinthe de la cathédrale, à Nancy, elles portent des œuvres de street-art et à Hossegor, elles sont beiges. Comme pour une silhouette, ce sont les détails qui donnent un style à une ville.
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