Ni revue de presse, ni magazine, Flair est un instant de réflexion qui s’invite dans le flux de votre quotidien. Quelques secondes de lecture, une fois par semaine, pour vous permettre de reprendre votre inspiration et regarder le monde d’un nouvel œil.
Nuit urbaine
La lumière a profondément changé le visage des villes et notre façon d’en profiter. Qui regardait, la nuit, la Tour Eiffel avant qu’elle ne scintille et que son éclairage soit revisité ? Qui ne s’est jamais promené dans un vieux quartier davantage pour son ambiance lumineuse que pour la qualité de ses façades ? Et puis, durant les fêtes de fin d’année, nombreuses sont les villes qui projettent des images sur leurs bâtiments. Pour la Fête des Lumières à Lyon, mais pas seulement. Oui, mais voilà, ça c’était avant… Le clap de fin n’est pas loin car la crise énergétique, elle, est bien là. Cet hiver, il n’y aura pas que les températures qui seront réduites, la lumière aussi. Ambiance. Après les vitrines des magasins, coupables de pollution lumineuse, les monuments vont être plongés dans le noir comme on dit de quelqu’un qu’il vient de plonger dans le coma pour décrire une « présence-absence ». A Paris, la Tour Eiffel cessera ainsi de scintiller à 23h45 et les musées éteindront leurs façades à 22 heures. Un couvre-feu énergétique après le couvre-feu sanitaire. Comme une manière de faire prendre conscience d’une situation d’urgence aux habitants. Après la course à la ville la mieux éclairée, place à celle de la ville la plus responsable. La nuit urbaine est à réinventer et chaque tentative de ré-enchantement devra être compatible avec les nouvelles contraintes. Une bonne nouvelle quand même : plus les villes sont noires, plus les étoiles sont visibles. On aura toujours une bonne raison de lever la tête.
Gardons le lien !
Abonnez-vous à Flair ! Le flux et le fow de l’actualité vus par Citti. Cliquez ici !