
Ni revue de presse, ni magazine, Flair est un instant de réflexion qui s’invite dans le flux de votre quotidien. Quelques secondes de lecture, une fois par semaine, pour vous permettre de reprendre votre inspiration et regarder le monde d’un nouvel œil.
Musée participatif
Depuis sa création, le Louvre-Lens, acteur majeur de la transformation d’un territoire marqué par un passé minier, est engagé pour l’inclusion et l’accessibilité. Cet engagement est encore là, aujourd’hui, à l’occasion de la refonte de sa Galerie du temps destinée à renforcer l’attractivité du musée tout en soulignant les enjeux du XXIᵉ siècle tels que la transition écologique et la valorisation du patrimoine immatériel. Outre le maintien de la gratuité de son accès (depuis son ouverture), l’établissement a sollicité les habitants du territoire, de 7 à 97 ans, pour en rédiger les 213 cartels illustrés. Quelles meilleures preuves de son désir d’inclusion ? 200 participants (voisins du musée, étudiants, associations de solidarité, acteurs de la santé ou des arts vivants) ont ainsi pris part à toutes les étapes de conception des cartels à travers plus de 2200 heures d’ateliers, réparties en quatre mois, aux côtés de l’équipe de médiation du Louvre-Lens. 20 groupes thématiques furent organisés, correspondant chacun à une clé de lecture des œuvres (le vivant, les récits, les émotions ou les savoir-faire) au sein desquels le travail s’articulait autour de la découverte des œuvres sur documents, de la collecte et du tri des informations, de la sélection des points d’intérêt à valoriser ainsi que de l’écriture des textes et de leur mise en image par une illustratrice. Résultat : une pluralité de regards et de sensibilités qui ont contribué à enrichir le parcours autant que l’expérience de médiation faite d’un texte, pour transmettre une lecture approfondie de l’œuvre, et d’une illustration invitant à explorer autrement les thématiques abordées. Ici, les cartels incitent non seulement à observer les œuvres, mais aussi à les écouter, à imaginer, imiter, dessiner, écrire ou même danser. En donnant voix aux différents publics du territoire, cette initiative vient témoigner des effets du partage des expertises et des histoires personnelles pour donner vie à un musée accessible et vivant. Faire se rencontrer la petite et la grande histoire n’est-elle pas la meilleure manière de favoriser l’appropriation des œuvres par tous ?
Gardons le lien !
Abonnez-vous à Flair ! Le flux et le fow de l’actualité vus par Citti. Cliquez ici !
