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Lumière
La crise énergétique n’a pas que des effets sur nos habitudes de consommation. Sur notre manière de vivre en ville, aussi. Depuis que le couvre-feu énergétique (après le couvre-feu sanitaire) est devenu une réalité qui plonge les bâtiments d’une ville dans le noir quand minuit approche, voici que se multiplient les réflexions sur les conséquences de cette nouvelle situation. Ne suscite-t-elle pas l’insécurité ? Favorise-t-elle vraiment la préservation de certaines espèces que la lumière ferait fuir ? Dilemme. Ou pas. Car de nombreuses études prouvent qu’un éclairage puissant peut aussi bien restreindre qu’engendrer la criminalité (en montrant tout ce qui peut être volé ou abimé) et que la sécurité réside davantage dans la présence humaine que dans la puissance électrique. Il est aussi prouvé que certaines espèces (oiseaux, insectes et autres chauves-souris) ne sont pas tant chassées par la lumière que par l’absence de coins d’ombre où elles pourront venir se nicher. D’où la recommandation d’éclairer les bâtiments de haut en bas, et non l’inverse, comme ce fut longtemps le cas. Il n’est donc pas toujours besoin d’éclairer fortement la ville. Il suffit juste de répondre aux différents besoins avec la quantité de lumière la plus petite possible. La frugalité adaptée à la lumière. Les crises, par les changements d’habitudes qu’elles provoquent, ont toujours pour effet (bénéfique) de susciter d’intéressantes réflexions. Et si, l’objectif n’était pas de réduire l’éclairage public, mais de l’envisager autrement ?
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