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Le nom des rues
Selon une étude (originale) menée récemment par Mathieu Garnier, expert de l’odonymie (discipline qui étudie les noms des voies et des espaces publics), il apparaît que le nom de rue qui domine n’est ni Jean Jaurès, ni Charles de Gaulle, mais celui d’un oiseau. La mésange arrive en tête avec 2 000 rues à son nom. Toujours selon cette étude, l’Alsace compterait plus de rues des hirondelles que de rues des cigognes et la rue des cigales est aujourd’hui plutôt réservée aux villes du sud, mais qui peut dire pour combien de temps encore, vu le réchauffement ambiant ? Les rues portant des noms de fleurs fleurissent également et certaines villes osent même la rue des soucis… Les oiseaux et la nature seraient donc la première source d’inspiration des édiles. Surtout pour nommer les rues des cités et autres lotissements nés dans les années 70-80, années particulièrement propices à ce penchant bucolique qui n’a rien perdu de son actualité. Nommer les rues, c’est rendre la ville plus concrète en permettant à ses habitants de se l’approprier et d’y projeter leur propre géographie. Puisque, bien souvent, plus personne ne sait qui sont ces hommes (majoritairement…) dont on a donné le nom à une rue, choisir des noms d’oiseaux ou d’espèces végétales fait plus que jamais sens. Ces noms parlent à tous, surtout aux enfants, et les lire permet d’entretenir leur présence dans un climat qui les menace. Après les hommes disparus, les espèces menacées de disparaître. Les temps changent.
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