L’âme du centre-ville

Pour éviter un trop plein de boutiques de chocolats et de souvenirs, la ville de Bruges, aussi appelée La Venise du Nord, réfléchit actuellement à un projet consistant à scinder son centre-ville en cinq zones et à y définir ce qui y est autorisé ou non. Dans les principales rues commerçantes, les magasins de chocolat et de souvenirs y seront ainsi limités et l’accent mis sur la mode pour permettre aux habitants de flâner de vitrines en vitrines. Les magasins d’alimentation, les supermarchés, les restaurants et les plats à emporter, eux, ne pourront plus s’y établir à moins d’offrir une véritable expérience… comme les boutiques Nespresso… L’approche, pertinente et inspirante, vient nous rappeler qu’un centre-ville ne se réduit pas à une accumulation de magasins. Et que la diversité et la complémentarité comptent davantage que le nombre. Une manière de se souvenir qu’un centre-ville est d’abord fait pour ceux qui y résident toute l’année.
Nombreuses sont les municipalités à réfléchir sur la manière de relancer leur centre-ville. La première étape n’est-elle pas de se demander comment retenir ceux qui sont (encore) là ? Trop dédié au tourisme, le centre-ville perd son âme et ses habitants. Pire, il ne parvient plus à séduire tous ceux qui quittent les métropoles en quête d’une vie plus authentique. Un nouvel équilibre est à trouver.