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La ville hors la ville
Le gouvernement vient de voter un budget pour « donner un nouvel élan aux zones commerciales ». Vingt zones vont être sélectionnées pour mener les premières expérimentations de « ré-enchantement ». Dans les années 60-70, elles étaient l’incarnation de la modernité pour une ville, au même titre qu’une salle de spectacle ou un équipement sportif spectaculaire. Une modernité qui supposait le recours obligatoire à la voiture et s’incarnait par des commerces « boites à chaussures », bâtis à moindre frais, faciles d’entretien, avec de grandes enseignes pour être visibles depuis la route et complétés de vastes parkings. Pas étonnant que les entrées de villes soient devenues « moches ». Cinquante ans plus tard, le modèle n’a guère évolué, hormis quelques arbres plantés par-ci, par-là et quelques touches de bois sur les façades, alors que l’environnement, lui, s’est considérablement transformé, entre la flambée des prix des carburants et les préoccupations écologiques… Comment pourrait-on continuer à occuper des terres agricoles et inciter à prendre la voiture ? Difficile, pourtant, de toucher à ces « zones » (s’est-on vraiment interrogé sur la signification de ce mot ?) inscrites dans nos habitudes, souvent faute de centre-ville. La réinvention consistera donc à y greffer de nouvelles fonctions : « une mutation à mètres carrés constants » d’autant plus pertinente que ces lieux sont souvent en surcapacité. Et voilà que nait l’idée d’y installer des logements, des jardins et des espaces de coworking. Après la campagne à la ville, la ville à l’entrée des villes.
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