Jeux de société

Depuis la fin du confinement, tous les professionnels de la restauration s’accordent pour reconnaître que les bars ont aujourd’hui davantage de succès que les restaurants. Les explications abondent : envie de se retrouver pour échanger avec sa tribu après une trop longue période de restrictions, préoccupations de pouvoir d’achat qui font que boire un verre et « partager une planche » coûtent toujours moins cher que passer à table, voire taille réduite des appartements dans les métropoles… L’évolution n’a pas échappé à certains esprits affûtés qui ont vu là l’opportunité de développer les bars à jeux. Le premier bar à échecs de la capitale a vu ainsi le jour (27 tables librement mises à disposition dans une atmosphère jazzy) ainsi qu’une nouvelle enseigne dont le nom, Les Grands Gamins, porte sa promesse. On y joue, on y boit, on y mange, on y partage des moments : café, cantine, afterwork, brunch… Les jeux en ligne n’ont pas encore totalement gagné la partie.
Les entreprises traditionnelles en quête de modernité et, surtout, animées par la peur de se voir dépassées en termes d’attractivité par les start-ups se sont toutes précipitées sur les baby-foot et les jeux de fléchette pour parfaire leur image. Pourquoi ne proposeraient-elles pas, aujourd’hui, à leurs salariés, des jeux de société ? Les machines à café n’ont pas le monopole des moments de détente et d’échanges.