Génération future

Depuis la fin du confinement, de plus en plus de grandes écoles, autant animées par l’idée de se différencier que d’attirer l’attention des étudiants, osent des propositions innovantes. Une manière de montrer qu’elles ont bien compris que les étudiants d’aujourd’hui ont de nouvelles attentes parmi lesquelles le virtuel n’est jamais très loin (la crise sanitaire est passée par là). Il n’y a pas que les consommateurs qui désirent vivre des expériences… Dans les grandes écoles, aussi, le monde d’après est déjà une réalité et il ne peut se réduire à une liste de cours ou de conventions établies avec des universités du monde entier. Certaines écoles proposent ainsi des séances de yoga ou de sophrologie, ouvrent des médiathèques numériques, des plateformes de sérious game ou de métavers, mettent à disposition des imprimantes 3D ou des casques de réalité virtuelle. D’autres vont même jusqu’à installer sur leur campus un studio d’enregistrement ou un laboratoire de cuisine moléculaire. Mais pourquoi moléculaire alors que bon nombre d’étudiants d’écoles de commerce se sentent aujourd’hui attirés par la restauration ? Mixer enseignement « intellectuel » et enseignement « pratique » au sein d’une même école est assurément un moyen efficace de séduire les nouvelles générations et de reconnaître que ce sont désormais les soft skills qui leur permettront, une fois devenus salariés, d’affirmer leur singularité.