Gare à vivre

Après quatre années de travaux, la gare Montparnasse a achevé sa métamorphose. Les amateurs d’art auront plaisir à retrouver les deux fresques de Vasarely (32 mètres de long, 6 mètres de haut), père de l’Art optique, si décrié en son temps et aujourd’hui vénéré comme symbole d’une époque pop. Commandée en 1979 par la SNCF pour souligner la modernité de sa nouvelle gare, l’œuvre était devenue au fil du temps le point de rencontre des pigeons… La voilà de nouveau mise en majesté et porteuse du même message de modernité qu’à son installation. A la différence près, qu’aujourd’hui, les commerces sont aussi en charge de cette mission. Dans le hall repensé de la gare Montparnasse, ils abondent : des pop-up stores délivrent l’air de Paris aux visiteurs, les restaurants promettent des repas servis en moins de trente minutes pour ne pas rater son train, les ventes à emporter sont aussi nombreuses et variées que dans un food-court, les escalators se sont multipliés, tout comme les parois vitrées. Voilà la gare devenue un lieu de vie davantage qu’un lieu de départs et d’arrivées que l’on ne fait que traverser en se hâtant. Un lieu de vie, oui, mais efficace et où la promesse de vitesse n’est pas réservée aux TGV. Nul doute que Vasarely aurait aimé.