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Exode de proximité
Sitôt le premier confinement achevé, l’envie de chacun de quitter la ville pour « s’installer au vert » était devenue une vérité sociologique suscitant moult reportages et gros titres, entre « La nouvelle vie des Français » et « Ces villes où il fait bon vivre ». Une crise vient toujours cristalliser des attentes en suspension. C’en était donc fini des métropoles. Vive la vie à la campagne (surtout si la mer n’est pas trop éloignée) avec tous ses clichés imprégnés de retour au vrai. Deux ans plus tard, des études menées sur les déplacements réels de population viennent « remettre l’église au centre du village », pour reprendre une expression adaptée aux circonstances, en soulignant qu’il s’est davantage agi de petits déplacements que d’un véritable exode rural. D’une urbanité réinventée plutôt que d’un néo ruralisme. L’imaginaire de la ville moyenne s’est substitué à celui du village et ce n’est finalement pas tant l’idée d’une maison individuelle avec un jardin qui fait désormais rêver que celle de vivre « un cran en dessous », dans un cadre moins dense, potentiellement synonyme de temps ralenti et de convivialité palpable. La ville moyenne s’impose comme un idéal de ville autant qu’un idéal de vie.
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