Distance et rapprochement

Selon une étude menée fin décembre par l’ObSoCo (Observatoire Société et Consommation), 30% des Français télétravailleraient désormais régulièrement contre 7% avant la crise sanitaire. Une proportion qui s’élèverait à 46% parmi les Franciliens et à 62% parmi les actifs parisiens. Conséquence : les envies de mobilité devraient encore s’amplifier, surtout parmi les habitants des grandes villes en quête d’un espace extérieur, d’un logement plus grand ou d’un cadre de vie plus proche de la nature. 39 % des télétravailleurs franciliens pensent ainsi déménager dans les cinq années à venir et plus de la moitié (53%) quitter l’Ile de France… En attendant, fait nouveau, de plus en plus de Français sont amenés à dormir une ou deux nuits par semaine hors de chez eux. Les jours de présentiel. Selon la même étude, un télétravailleur francilien sur cinq aurait déjà pris cette habitude (un sur deux pour ceux qui habitent hors de l’Ile de France) qui se ferait davantage de manière informelle, chez des amis ou dans la famille, plutôt qu’à l’hôtel ou dans des locations AirbnB comme on aurait pu le penser. Des considérations économiques justifient forcément ce choix, mais pas seulement. Pourquoi pas, aussi, le désir de compenser « affectivement » la perte de contact humain générée par le télétravail ? Le télétravail n’a pas que des effets sur l’organisation du travail et sur la mobilité. Sur les relations sociales aussi.