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D’îlots en bars
Lorsque les restaurants d’entreprises décidèrent d’abandonner le principe d’un chemin à suivre pour accéder à leurs différents plats, ce fut pour proposer des « îlots ». Le mot portait alors une forme de modernité et signifiait bien l’idée de s’échapper du continuum habituel et imposé grâce à une offre alternative correspondant souvent à un type de cuisson : barbecue, plancha, wok, four à pizzas… L’îlot, c’était l’ailleurs au moment où tout l’imaginaire de l’exotisme était en vogue. Aujourd’hui, on préfère parler de « bars ». Ou plus précisément de « bars à ». Comme ces magasins qui imaginent des « bar à jeans » et des « bars à ongles », voici désormais des « bars à salades », des « bars à desserts » et des « bars à fromages » installés dans les entreprises. La simple évocation du mot convoque tout un imaginaire de convivialité et de proximité. Cette fois-ci, il ne s’agit plus d’aller ailleurs, mais bien de rester ici, entre salariés, pour savourer un moment de partage. Le bar, c’est l’échange avec le professionnel qui œuvre devant soi, c’est la convivialité entre collègues devenus spectateurs, c’est aussi l’instant présent que l’on vit plus intensément puisque, très souvent, commenté. L’ultime déclinaison du bar consiste à l’associer à des plats populaires. Un « bar à croque-monsieur » ou un « bar à cordon bleu » comme il vient de s’ouvrir au pied de Montmartre. Il y a quelques semaines, un « bar à coquillettes » s’était même installé rue Saint-Denis. Il souleva aussitôt un tollé sur les réseaux tant ses prix étaient élevés pour des pâtes aussi simples. Ses initiateurs avaient simplement oublié qu’un bar doit toujours rester accessible.
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