Des folies

Les Jeux olympiques approchent et mobilisent les cerveaux, chacun se demandant quel bénéfice il va bien pouvoir en tirer. Pour les architectes, puisque ce ne sont certainement pas les logements construits pour accueillir les sportifs qui laisseront une trace, pourquoi ne pas tenter de se faire remarquer dans ce qui n’est pas appelé à durer ? C’est l’opportunité offerte par le projet Archi-Folies consistant à demander aux étudiants des écoles nationales d’architecture de concevoir et de construire 20 pavillons destinés à accueillir et à incarner les différentes fédérations sportives à l’occasion de Paris 2024. Sous la houlette de Bernard Tschumi, l’architecte à l’origine des Folies rouges de La Villette. À l’École nationale supérieure d’architecture supérieure (ENSA) de Marseille revient la voile, à celle de Lyon, la danse, à la Bretagne, le tir à l’arc… Ces constructions, toutes destinées à être installées dans le parc de la Villette, devront bien sûr être les plus écologiques possible et être réutilisables pour connaître une nouvelle vie après les JO. Certaines pourront être réemployées par les fédérations pour promouvoir leur discipline, d’autres seront recyclées. Après les Jeux, la vie continue. Imaginer de petites constructions, légères et écoresponsables, faciles à installer et capables de marquer les esprits : voilà de quoi rapprocher l’architecture de la population. Et inspirer de nombreuses municipalités.