Démontage

Début janvier, à Nantes et dans les communes alentours, 110 panneaux d’affichage de 8 m² et 10 panneaux de 2 m² ont été démontés… par les salariés de JCDecaux. Un événement inédit, fruit d’une concertation entre la métropole et l’afficheur dans le cadre d’un avenant au contrat qui les lie. L’afficheur a ensuite retravaillé son maillage avec les panneaux restants afin d’offrir la même qualité de service à ses annonceurs. Les panneaux démantelés seront remis à neuf et installés dans d’autres villes. Sur les 850 abribus gérés par l’entreprise, 15 d’entre eux n’auront ainsi plus de vocation publicitaire et seuls 47 panneaux publicitaires numériques sur les 70 prévus au contrat seront installés. Pas de doute, nous sommes bien dans une logique de réduction de la publicité dans la ville. En 2024, 70% du territoire de la métropole nantaise sera interdit à la publicité (notamment dans les espaces naturels) et tous les panneaux de 12 m² seront supprimés, à commencer par ceux qui se situent à moins de 50 mètres d’un établissement scolaire… soit environ un millier de panneaux… et une baisse d’un tiers des recettes publicitaires de la métropole. Un choix budgétaire au service du climat, mais pas seulement. Car, au-delà de la pollution visuelle et lumineuse et de la dépense énergétique, c’est aussi un message sur notre rapport à la consommation qui est envoyé ici. Réduire le nombre de panneaux publicitaires, c’est suggérer une société plus sobre, plus responsable, voire plus frugale. En ces temps dominés par les réseaux sociaux, certains diront que l’envie de consommer n’est plus guère stimulée par les panneaux d’affichage, mais personne ne contestera la portée symbolique du message.