Coliving

Bien qu’encore confidentiel en France, le marché du coliving est en pleine croissance. Les experts annoncent qu’il devrait tripler d’ici à 2025. D’abord, parce que le coliving est moins corrélé à l’activité économique que les bureaux. Ensuite, parce que la demande est forte, entre les étudiants et les jeunes actifs qui ne parviennent pas à trouver de logements à un prix abordable. Les travailleurs en contrat court, là pour quelques mois seulement, les moins jeunes en rupture de vie (divorce, changement de lieu de travail…) ou les retraités en quête de pied-à-terre dans une grande ville sont autant animés par l’idée de diminuer leurs frais fixes que par la quête d’un environnement chaleureux et rassurant grâce aux espaces de vie en commun. Porté par la crise sanitaire qui a mis à jour les questions de l’isolement et libéré l’envie de travailler depuis plusieurs endroits, le coliving est finalement une manière de définir le logement autrement que sous l’angle de l’investissement : à travers le prisme de l’humain, de ses attentes et de son rapport aux autres. J’habite donc nous sommes pourrait être sa devise. D’où, souvent, la présence d’un community manager pour s’assurer qu’il y ait bien des interactions et une bonne harmonie entre les résidents. Une manière de nous rappeler que le logement est d’abord un mode de vie. Les spéculations financières en tout genre avaient fini par nous le faire oublier.