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Bunker secondaire
Puisque l’actualité nous conduit immanquablement vers la commémoration des débarquements, rien de surprenant à ce que les bunkers se réinvitent dans les conversations. Leur présence sur les plages françaises est un témoignage brut de l’histoire. Ici, pas de démolition pour oublier (et pour cause), pas de transformation en lieu de mémoire ni de réhabilitation en vue d’une seconde vie. Du moins pas encore, mais qui sait ? Dans le Dorset, au sud-ouest de l’Angleterre, des architectes ont ainsi été tentés de transformer un bunker de la Seconde Guerre mondiale de 80 mètres carrés en « abri-villa » de location. Une Tiny House un peu particulière qui coche à sa façon toutes les cases de ce que l’époque attend. Un accès direct à la mer (le nouveau Graal depuis la crise sanitaire) et une vue imprenable (un privilège de plus en plus recherché) assurés par un emplacement numéro 1 comme disent les agents immobiliers. Sans oublier de quoi flatter l’inventivité de chacun quand il va s’agir d’en concevoir les plans et de définir les arrivées des différentes sources d’alimentation. Bien assez pour nourrir les conversations et apparaître sur les réseaux, associé aux thèmes vertueux de la réhabilitation et de la rénovation, aujourd’hui davantage considérés que celui de la construction. Façade ouverte par de grandes baies vitrées pour faire du paysage un cadre, intérieur forcément en béton brut, chambres installées au fond, en second jour, câbles et conduites laissés apparents et, bien sûr, décoration minimaliste. L’esthétique des bunkers est on ne peut plus « up to date » pour une certaine catégorie de population en quête de frugalité et de nouvelles manières de vivre. Cinq autres bunkers devraient retrouver vie en Angleterre. Peut-être aussi, un jour, de ce côté-ci de la Manche. À défaut, pourquoi ne pas faire du bunker un modèle pour imaginer une nouvelle génération de résidences secondaires écolos : intégrées au paysage et responsables, car disposant de leur propre autonomie énergétique ?
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