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Boîtes à livres
Dans les quartiers des grandes villes comme dans les villages, les boîtes à livres ont trouvé leur place. Elles sont devenues, symboliquement, les nouvelles cabines téléphoniques. Des points de repère. On dénombrait en France près de 2 000 boîtes à livres fin 2017 et, désormais, près de 10 000. Soit, à raison d’une moyenne d’une centaine de livres par boîte, un million de volumes rendus ainsi mis à disposition. Loin d’être anecdotique. Une étude récente, menée par Recylivres, dresse le portrait de ceux qui les fréquentent. Sans surprise, les femmes y sont plus présentes que les hommes (81 % contre 19 %). Les seconds les utiliseraient davantage pour une recherche précise de livres alors que les premières y viendraient portées par la surprise et l’idée de donner autant que de prendre. L’étude nous révèle aussi, contre toute attente, que les boites à livres ont davantage de succès dans les métropoles que dans les communes de moins de 20 000 habitants. Sans doute parce que les habitants des villes sont davantage diplômés et vivent dans des logements plus exigus qui les incitent à « faire régulièrement de la place ». Toujours selon l’étude, le succès des boîtes à livres tiendrait à ce qu’elles incarnent des espaces d’autonomie partagés. Facilement accessibles, elles permettent de prendre, de donner des livres ou juste de les regarder librement et, ainsi, de se sentir « libre ensemble » : éprouver un sentiment d’appartenance collective à travers une pratique personnelle. Bien mieux que le vivre ensemble.
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