Absentéisme

Une étude récente nous apprend que l’absentéisme a progressé dans les entreprises en 2022 pour atteindre 5,3% contre 4,9% en 2021 (5,1% en 2020 et 3,9% en 2019). Si 42% des travailleurs (contre 34% en 2021) se seraient arrêtés au moins un jour au cours de l’année, 58% de l’absentéisme est d’une durée de moins de 7 jours. Cette hausse de l’absentéisme est générale, mais plus forte chez les salariés de moins de 40 ans (+16%) ainsi que chez les cadres et professions intermédiaires (+14%) contre 9% pour l’ensemble des salariés. Une réalité nouvelle qui pourrait paradoxalement s’expliquer par les effets des nouveaux modes d’organisation du travail post Covid trop rapidement adoptés dans les entreprises et pas suffisamment accompagnés. Alors que l’on aurait pu penser que la possibilité de travailler à domicile contribuerait au bien-être des salariés par la liberté et l’autonomie qu’elle peut leur apporter, il semblerait qu’il en soit autrement. Même si les raisons de cette poussée d’absentéisme sont difficiles à connaître, les responsables de l’étude mettent en avant de nouvelles réalités qui leur seraient préjudiciables comme le droit à la déconnexion, l’accueil des nouveaux salariés, l’accompagnement à la transformation digitale ou la formation à distance. Travailler ne se réduit pas à l’exécution d’une tâche. Et, travailler à distance, ce n’est pas mettre à distance le travail. C’est bien de s’en souvenir.