Mariages du monde

Dans les hôtels aujourd’hui, les matières du monde entier s’accordent pour en créer une nouvelle. Les tissus africains, le bois clair venu du Nord, la céramique marocaine, le mobilier japandi d’inspiration scandinave, les motifs ottomans… tout cela se marie à la perfection pour accoucher d’un nouveau style métissé. Ce ne sont plus des influences qui s’additionnent, mais des cultures qui se rencontrent pour composer un style inédit. Les artisanats s’entremêlent pour former un récit né quelque part entre Tanger, Kyoto et Copenhague : une esthétique mêlée, où l’origine importe moins que la relation qu’elle construit. Un métissage qui devient langage. Les murs, les sols, les volumes se prêtent à de nouveaux équilibres. Ce qui s’installe, c’est une manière de reconnaître que les usages changent, que les cultures se frôlent et se recomposent, que les identités se façonnent en mouvement. L’architecture intérieure accompagne cette dynamique subtile pour produire un ensemble cohérent. Dans un monde de plus en plus mobile, elle imagine des lieux qui portent la trace de ces circulations : ni exotiques, ni standardisés, mais profondément relationnels. Ainsi s’esquisse un design capable d’unir avec justesse. Et si cette évidence, née d’accords inattendus, valait autant pour les lieux que pour ce qui s’y joue ?