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Paquebot hôtel
Le Club Med s’apprête à ouvrir à Tignes, dans les Alpes, un hôtel de 430 chambres qui ne devrait ni passer inaperçu ni laisser indifférent. A Paris, après plus de quatre ans de travaux, l’hôtel Pullmann Montparnasse vient de rouvrir. 957 chambres. Voilà qui nous rappelle le bon vieux temps des années 70 et leurs hôtels paquebots de la porte Maillot, de Montparnasse et de l’Etoile. Les roof-tops en plus. A l’époque, personne ne s’imaginait buvant un spritz sur les toits… L’hôtellerie gros porteur, aux antipodes des hôtels de charme, serait-elle de retour ? Pas impossible car le tourisme n’a pas disparu en dépit de toutes les promesses et les bonnes intentions entendues durant la crise sanitaire sur le mode « plus jamais ça ». A Tignes, on déroule l’argumentaire vert pour expliquer cette décision : moindre emprise au sol, mutualisation des infrastructures, économies d’énergie. A Paris, on fait tout pour faire oublier la taille du bâtiment : un interlocuteur dédié par client, multiplication des desks pour éviter les files d’attentes à l’accueil, diversité des expériences proposées. La presse nous apprenait récemment que le paquebot MSC World Europa, propulsé au GNL (gaz naturel liquéfié, promesse d’une réduction d’un quart des émissions de CO2 par rapport au fuel) venait d’être livré à Saint-Nazaire avant de partir pour le Qatar où il servira d’hôtel flottant durant le Mondial de foot. 333 mètres de long, 68 mètres de haut et pouvant accueillir 6700 passagers. Si les paquebots deviennent des hôtels, comment s’étonner que les hôtels aient des allures d’hôtels ?
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