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Un sentiment de liberté
Dis-moi comment tu passes tes vacances, je te dirai comment tu travailles. Quoi de plus vrai, tant les loisirs sont toujours perçus comme le contraire de la vie professionnelle. Cette année, plus encore que les autres, les Français ont confirmé leur goût pour le camping. Pas celui de Franck Dubosc, mais un camping revu par l’époque, c’est-à-dire chargé d’une dose de (bonne) conscience environnementale et d’esthétique instagrammable. Conséquence : les deux mots qui comptent triple actuellement au Scrabble du tourisme sont « Glamping » et « Van life ». Leurs consonances sont déjà un gage de succès. Le premier incarne un camping glamour, élégant et cool aux faux airs de Robinsonnade. Le second capte le fantasme de liberté absolue incarné par l’idée de s’arrêter au gré de ses désirs et des paysages forcément grandioses qui contribueront à produire des souvenirs inoubliables. Le succès de ces deux nouvelles formes de tourisme n’a rien de surprenant tant elles répondent aux envies actuelles. Des envies de grand air et de connexion à la nature révélée et attisée par la crise sanitaire, certes, mais aussi (et surtout) des envies de liberté associées à de l’étonnement, de l’inattendu et à des expériences nouvelles. Des attentes finalement pas très éloignées de celles des salariés d’aujourd’hui et qui les font de plus en plus migrer vers le continent de l’indépendance. Pour beaucoup, une destination nouvelle. La France devrait compter 1,5 million de travailleurs indépendants en 2030. Combien d’entre eux sont déjà adeptes du Glamping et de la Van life ?
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