Hôtel de la liberté

Comme chaque année, le salon EquipHotel a demandé aux étudiants de l’Ensci-Les Ateliers de plancher sur le thème de l’hospitalité. « Design et hospitalités : osez l’audace de la jeunesse !» tel était le sujet. L’opportunité d’entrevoir le futur avant les autres. Entre crises sanitaire et économique, nécessité de développement durable et d’ouverture à de nouvelles populations et à de nouveaux modes de vie, le secteur de l’hôtellerie est déjà en pleine révolution. Raison de plus pour demander à la nouvelle génération de nous donner son point de vue, histoire de stimuler les esprits. A en en croire les travaux exposés, le prochain chapitre de l’hôtellerie s’écrira à l’encre du nomadisme et de la liberté. Loin des hôtels « urbain cool », type Mama Shelter, et des « boutiques hôtels » aux codes bourgeois réinventés. Parmi eux, la Résidence Vagabonde de Nel Gilles, des modules organiques, chacun doté d’un lit et d’une salle de bain, accrochés à des échafaudages pour offrir des points de vue sur le paysage, Le Passager de Louise Pinel, une yourte-restaurant dépliable et itinérante pouvant partir à la rencontre des terroirs et des populations, le projet Otium de César Lardon, des logements frugaux (un lit, une lampe, une prise) à poser dans des églises ou des chapelles pour accueillir des cyclotouristes ou encore celui de Julie Edmond, les cabines superposées, empilées comme des boites de 2,5 x 1 m pour offrir un moment de repos à ceux qui, dans les aéroports, doivent faire face à un retard ou une annulation… Des projets qui laissent un minimum de trace dans l’environnement et viennent nous confirmer que le tourisme de demain pourrait bien avoir davantage à faire avec l’expérience qu’avec le confort.