Camping therapy

Quoi de neuf ? Le camping. Déclaré ringard, puis réinventé en « glam’ping » doté d’accessoires de luxe et posé dans des sites d’exception, voilà à présent qu’on le redécouvre pour ce qu’il est : un moment simple et accessible en rupture avec les habitudes. C’est peu dire que le camping ne cesse de se réinventer au fil des attentes. L’engouement actuel pour la vie en plein air ne doit rien au hasard et chacun peut aisément l’envisager comme une des conséquences de la crise sanitaire et de la diffusion du télétravail. Une quête d’authenticité soudaine, pas trop loin de chez soi et sans devoir prendre l’avion, à laquelle l’inflation est venue apporter sa contribution puisque le camping reste toujours moins cher que l’hôtel. Spécialisé dans les hôtels chics et cool (« chicool » ?), le groupe hôtelier Touriste a ainsi ouvert deux campings Liberté à Lacanau (Gironde) et Landrellec (Côte d’Armor) où l’esprit mobile home a été préservé mais rendu plus confortable (drap et savon fournis) et plus soigné grâce à une identité de marque affirmée et à une décoration chaleureuse et colorée. Le succès est au rendez-vous. Sur le même créneau, les Ushuaia Villages revisitent eux aussi le camping de papa en proposant, non pas des barbecues et des animations autour de la piscine, mais des activités en prise avec la réalité culturelle de leur région d’implantation : céramique, fabrication de cosmétiques, tissage, visite d’exploitations agricoles… Car, dans tous les cas, ce qui prime est l’expérience. Le mot « compte triple » de toute l’économie touristique actuelle et parfois plus tant les vacances sont désormais envisagées comme un moment de régénération et de réinvention de soi. D’où la pertinence de toutes les offres faisant miroiter l’éloignement des habitudes du quotidien et la proximité avec la nature. Contre toute attente, le camping est plein d’avenir et les hôtels pourraient bien s’en inspirer. Qui sait si, demain, leurs clients auront toujours envie de s’y sentir « comme chez eux » ?